mercredi 30 octobre 2013

La crise financière de 2008 n’a pas servi de leçon

Il faut plus que jamais réformer le système. Une poignée d’anciens banquiers devenus lanceurs d’alerte osent enfin dire la vérité..
Devant sa télé, Jean-Michel Naulot finit par s’emporter. Au programme:« Jeux de pouvoirs», un documentaire d’Arte sur la régulation de la finance. « Ils n’ont rien compris!» peste cet ancien banquier, membre du collège de l’Autorité des Marchés financiers (AMF), devenu contestataire virulent du système auquel il a consacré trente-sept ans de sa vie professionnelle. L’émission semblait pourtant faite pour lui : la plupart des témoins sollicités par ce documentaire dénoncent les excès de la finance auxquels la crise n’a rien changé. Mais voilà, dans le dernier quart d’heure, les interviews de la députée socialiste Karine Berger et du président de la République François Hollande font sortir notre homme de ses gonds : «Ils nous disent ”Dormez bien bonnes gens, tout va bien” et le film s’arrête là… C’est de la désinformation. C’est complètement faux, rien n’est réglé. Au contraire, la situation n’a jamais été aussi explosive!» Jean-Michel Naulot en est tellement convaincu qu’il a démissionné de ses fonctions de président de la commission des marchés de l’AMF pour reprendre sa liberté de parole et publier un livre intitulé « Crise financière : pourquoi les gouvernements ne font rien».
Look conventionnel, discours calme mais acéré, Jean Michel Naulot entre en résistance et rejoint le carré des banquiers repentis qui balancent pour éviter un nouveau crash de la planète finance, comme Thierry Philipponnat, ancien trader de BNP Paribas, qui pilote l’ONG Finance Watch («Surveiller la finance »), Jérôme Cazes, ex-Coface Natixis, devenu écrivain, ou Christophe Nijdam, ex-CCF (aujourd’hui HSBC), analyste financier indépendant chez Alpha Value. Des lanceurs d’alerte, d’autant plus motivés qu’ils ont connu le système et ses dangers de l’intérieur. Qu’incriminent-ils ? «La finance mondiale demeure une énorme centrale nucléaire, bâtie en dehors de toute norme de sécurité», résume Jean Michel Naulot. A les entendre, la finance spéculative n’aurait en rien régressé après la crise de 2008. Explication: pour soutenir la croissance-ou plutôt ce qu’il en reste -, les banques centrales alimentent l’économie en liquidités, qui filent plus vite dans les « souterrains de la spéculation» que dans les crédits aux PME. Et la finance ne fait qu’enfler. Ainsi les fonds spéculatifs (hedge funds), que le G20 de Londres en avril 2009 avait promis de discipliner.
« On pensait alors que l’ère de ces fonds était terminée», note Naulot, avant de s’étonner: «Qui aurait pu imaginer qu’en’2013 ils allaient revenir au premier plan, au point de servir de structure d’accueil aux équipes qui quittent les banques où les rémunérations ne sont plus ce qu’elles étaient ?» La loi de séparation
des activités bancaires, promise par François Hollande dans son grand meeting du Bourget, aurait pu contribuer à freiner la croissance de ces hedge funds. « En janvier, à la demande de l’AMF, j’ai déjeuné avec Richard Yung, le rapporteur de la loi au Sénat, explique Naulot. Je lui ai dit ce que je pensais du texte : une coquille vide qui ne changera rien. Il m’a répondu : “Proposez-moi des amendements.”» Le soir même, le gendarme de la Bourse a suggéré que tous les crédits accordés aux fonds spéculatifs soient placés dans la filiale « à risque » des banques, celle qui ne peut pas puiser dans les économies des déposants pour se financer ou réclamer de l’argent aux contribuables en cas de pépin. «Finalement on n’y a mis que les prêts sans garantie, or les banques n’en font pas … Pour moi, c’est la preuve qu’on a fait semblant de réguler », s’agace Naulot. Du coup, les hedge funds prospèrent comme jamais : ils gèrent 2 000 milliards de dollars officiellement, soit plus qu’avant la crise. Et encore, ce montant ne prend pas en compte ceux qui sont situés dans les paradis fiscaux …
Dictature des marchés
La moitié de la finance mondiale continue à échapper à toute régulation. C’est ce qu’on appelle le« shadow banking», la banque de l’ombre dont font partie les hedge funds. Preuve s’il en fallait que la spéculation n’a nullement régressé : sur les marchés des matières premières, 85% des transactions restent réalisées par des financiers et non par des groupes agroalimentaires. Le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, ex-ministre de ‘Agriculture, a bien tenté de limiter cette spéculation particulièrement dommageable à l’économie réelle, mais Berlin et Londres ont traîné des pieds. Pour Jean-Michel Naulot, c’est clair: « Les gouvernements acceptent la dictature des marchés. Pour sauver leur place financière et leurs emplois, ils ont renoncé à désactiver la centrale nucléaire. »
On peut pourtant encadrer les « matières fissiles » avec lesquelles tourne la finance. Prenons le prêt-emprunt de titres. Un fonds d’investissement ou une banque qui détient des actions a la possibilité de les prêter à un autre. Résultat: le Fonds monétaire international (FMI) estime qu’un titre est utilisé en moyenne 2,5 fois en même temps … Si une banque ou un fonds fait faillite, comment récupère-t-on les titres? La contamination est immédiate. Pourquoi ne pas mettre en place un registre pour ses prêts emprunts de titres?« Qu’attend-on ?» s’impatiente Jean-Michel Naulot.
La prolifération des produits dérivés, ces contrats ou options qui permettent de se couvrir et de spéculer sur une action, une obligation, un taux de change ou d’intérêt inquiète encore plus les repentis de la finance. En 2012, ces produits virtuels représentaient une valeur globale de 700 000 milliards de dollars, soit 10 fois le PIB mondial contre 80 000 milliards de dollars (3 fois le PIB mondial) « seulement» en 1998. «Et je vous donne rendez-vous dans dix ans: si des décisions importantes ne sont pas prises, cela représentera 25 fois le PIB mondial», prévient Thierry Philipponnat, de Finance Watch. Chez BNP Paribas, ces contrats pèsent déjà 47 000 milliards d’euros, soit de 23 à 24 fois la richesse nationale. «Les activités de dérivés de BNP Paribas sont plus grosses que celles de Goldman Sachs», précise l’analyste financier Christophe Nijdam. A la Société générale, c’est 10 fois le PIB français, 8 fois au Crédit agricole, 3 fois chez Natixis.  Le Crédit mutuel-CIC est plus raisonnable (0,3 fois le PIB). Hors de France, seule la Deutsche Bank est aussi exposée que BNP Paribas. Est-ce utile à l’économie? Pas vraiment: 93% de ces transactions se font entre institutions financières, seuls 7% ont pour contrepartie une entreprise ou un acteur de l’économie réelle.
A Bercy, les responsables de la politique économique sont parfaitement au courant du phénomène. Mais préfèrent regarder ailleurs. Pourquoi ? «Le lobby bancaire français est le plus puissant des pays développés. Pas par l’argent qu’il dépense, contrairement aux Etats-Unis, mais parce qu’en France les élites sont plus consanguines qu’ailleurs. On y trouve des alignements d’intérêt qui n’existent pas dans d’autres pays. Les fonctionnaires du Trésor savent que leur prochain job sera vraisemblablement dans une banque » accuse Jérôme Cazes, ancien banquier, auteur d’un excellent polar de fiction financière. Au pays du banquier Laffitte, président du conseil sous la monarchie de Juillet, la porosité banque-Trésor est telle que «les banques n’ont même pas eu besoin de mettre en œuvre toutes les opérations de lobbying qu’elles avaient préparées avant l’adoption de la loi bancaire ». Redoutant une véritable offensive régulatrice, les financiers tricolores avaient ainsi préparé des clips défendant leur rôle. Las, ces films de propagande n’ont pas été diffusés. Pas touche à la BNP ou à la Société générale ! «Du patron de banque au député, nos élites se sont toutes spontanément inclinées devant la grande idée du champion national», observe Jérôme Cazes.
Résultat: la France croit disposer de banques puissantes alors qu’elles se révèlent avant tout « systémiques», c’est-à-dire si grosses que leur faillite…pourrait faire vaciller tout le système financier mondial. «Notre pays est champion du monde en la  matière : nous avons quatre banques systémiques sur les 28 recensées dans le monde, contre une seule en Allemagne», insiste Jérôme Cazes. La loi de pseudo-séparation bancaire votée le 17 juillet n’y change rien. Pour Christophe Nijdam, les quatre géants de la banque française « tiennent toujours l’Etat -et les contribuables-en otage». Faut-il en conclure que les repentis du crédit mènent un combat perdu d’avance ? « Pas du tout. Il suffirait d’engager une vingtaine de réformes techniques pas si compliquées. Pour calmer le jeu», argue Jean-Michel Naulot, réputé proche du commissaire européen Michel Barnier. Et même si la France et l’Allemagne ont adopté fissa leur loi bancaire pour court-circuiter Bruxelles, la Commission et le Parlement peuvent encore réclamer un durcissement des textes. D’où l’appel de Jean-Michel Naulot : «Citoyens, mobilisez-vous
LA TAXE TOBIN OU LE DOUBLE DISCOURS
C’est l’un des faux-semblants réglementaires qui ulcère le plus Jean-Michel Naulot. Officiellement, la France, l’Allemagne et neuf autres pays de l’Union européenne soutiennent la taxe Tobin. La Commission a proposé de prélever 0,1% sur les transactions concernant les actions et les obligations et 0,01% sur les transactions des dérivés et produits structurés. En janvier 2013, une procédure de« coopération renforcée» en Europe est lancée. «Une étape historique», a fait mine de se féliciter Pierre Moscovici, avant de soutenir en catimini, trois mois plus tard, une division par dix de cette taxe … Commentaire de Jean-Michel Naulot: «Je peux comprendre que l’on soit contre la taxe Tobin, mais pas que l’on tienne ce double discours. C’est un vrai problème pour la démocratie … »
Sophie Fay, pour le Nouvel Obs du 3/10/2013

mardi 29 octobre 2013

Un reportage d’Arte sur le lobbying bancaire

Dont la conclusion est hélas erronée, rien n’ayant véritablement été séparé !
Le documentaire se présente comme une analyse des jeux de pouvoir entre Paris, Berlin, l’Europe et le monde de la finance. L’eurodéputé belge Philippe Lamberts, écolo, énonce d’emblée l’enjeu : « Soit ce sont les banques qui asservissent l’État, soit on les met sous contrôle. C’est un combat. » Mais le combat auquel nous donnent d’assister les réalisateurs est fortement édulcoré. Apparaissent clairement la force du lobby bancaire, omniprésent à toutes les étapes de préparation des lois, le conditionnement de certains fonctionnaires de Bercy pour lesquels « ce qui est bon pour la BNP Paribas est bon pour la France », ou encore le rôle clé joué par les parlementaires français et européens sur les paradis fiscaux.
Mais le parti pris laisse pour le moins perplexe. François Hollande, qui a accordé une interview exclusive pour ce film, est présenté comme celui qui aurait fait bifurquer l’Europe loin des chemins de l’austérité… Surtout, le lecteur de la Revue Projet sera stupéfié d’entendre un tel panégyrique de la loi bancaire française. La parole est laissée sans contradiction à Pierre Moscovici, ministre des Finances, et surtout à Karine Berger, rapporteur du projet de loi à l’Assemblée nationale. On regrettera par exemple que Thierry Philipponnat, directeur de Finance Watch (le contre-lobby de la finance), mis à contribution tout au long du film pour décrypter les enjeux de la loi, n’ait pas pu donner son appréciation sur le texte finalement voté.
On aurait aimé échapper à l’optimisme béat qui conclut le film en faisant croire au téléspectateur que les activités de crédit et de marché sont bel et bien séparées, ou que les contribuables ne seront pas mis à contribution en cas de faillite d’une grande banque française. Rappelons que Crédit agricole, Société générale et BNP-Paribas figurent parmi les cinq banques européennes les plus fragiles.

dimanche 27 octobre 2013

Impôts : et pourtant, ils baissent… depuis 30 ans !

Une nette tendance en % du PIB

Les niches, cadeaux fiscaux, modification du barème et des tranches, ont fait leur travail de sape, au bénéfice principalement des 10% les plus riches, et plus encore des 1%. Le taux marginal d’imposition sur le revenu était encore à 65% en 1986, et le taux d’imposition sur les sociétés à 45%. Ils étaient respectivement de 40% et 33% ces dernières années en théorie car les plus riches et les plus grandes entreprises ont tout ce qu’il faut pour en réduire la portée : les entreprises du CAC 40 ne paient plus qu’à un taux d’imposition réel de 8% alors que les petites entreprises versent 30%….
Une baisse historique, un rattrapage injuste
D’abord, si les baisses (pour la plupart imputables aux gouvernements de droite, avec une « belle » exception pour Jospin/Fabius en 2000) ont « profité » pour l’essentiel aux 10% les plus riches, il est moins étonnant qu’une nette majorité de gens ne les ait pas senties… voire ait expérimenté des hausses…

Jean Gadrey, + Professeur honoraire d'économie à l'Université Lille.
Il a publié au cours des dernières années : Socio-économie des services et (avec Florence Jany-Catrice) Les nouveaux indicateurs de richesse (La Découverte, coll. Repères). S'y ajoutent En finir avec les inégalités (Mango, 2006) et, en 2010, Adieu à la croissance (Les petits matins/Alternatives économiques), réédité en 2012 avec une postface originale. Il est membre fondateur du Collectif Roosevelt

vendredi 25 octobre 2013

Action dans la zone franche urbaine de Borny

Zones franches  Urbaines de Metz Borny et de Woippy : un échec ?

L’objectif d’une zone franche urbaine est d’attirer des entreprises susceptibles d’y créer de l’emploi. C’est parce que le taux de chômage à Borny est deux fois plus important qu’ailleurs qu’une zone franche y a vu le jour. Malheureusement, elle bénéficie essentiellement à des activités peu ou pas créatrices d’emplois ! Le dispositif aurait-il été détourné ? Ne faudrait-il pas que tous ces heureux bénéficiaires, redeviennent des contribuables normaux ?

Le saviez-vous ?

Les entreprises qui s’installent sur cette zone franche urbaine (ZFU) bénéficient sous conditions :

  • De l’exonération des cotisations sociales patronales 
  • De l'exonération des cotisations sociales personnelles 
  • De l’exonération des taxes foncières 
  • De l’exonération de l’impôt sur les bénéfices 
  • De l'exonération de l'ex-taxe professionnelle
 Ce sont de véritables petits paradis fiscaux !

Pour sensibiliser la population à cette inégalité devant l'impôt, les militants du collectif Roosevelt Lorraine ont distribué le 25 octobre un tract d'information et de sensibilisation.

jeudi 10 octobre 2013

Il avait tout annoncé...

Le 9 octobre 2010, il y a deux ans, disparaissait Maurice Allais à l’âge respectable de 99 ans ; il avait tout annoncé…
Maurice Allais, c’était le seul français lauréat du prix d’économie de la banque de Suède en mémoire d'Alfred Nobel. Né le 31 mai 1911, il part en 1933 aux États-Unis dès sa sortie (major X31) de Polytechnique,  pour étudier in situ la grande dépression qui a suivi la crise de 1929. Il a ainsi pu réaliser une sorte de “jonction” entre les deux crises majeures du siècle. Son analyse, percutante et dérangeante, n’a malheureusement pas été entendue faute de relais.
Fervent libéral, économiquement comme politiquement, il s’est férocement élevé contre le néo-conservatisme des années 1980, arguant que le libéralisme ne se confondait pas avec une sortie de “toujours moins d’État, toujours plus d’inégalités”. On se souviendra de sa dénonciation du “libre-échangisme mondialiste, idéologie aussi funeste qu’erronée” et de la “chienlit mondialiste laissez-fairiste”. Il aimait à se définir comme un “libéral socialiste”.
Il a passé les dernières années de sa vie à promouvoir une autre Europe, bien loin de ce qu’il appelait “l’organisation de Bruxelles”, estimant que la construction européenne avait été pervertie avec l’entrée de la Grande-Bretagne puis avec l’élargissement à l’Europe de l’Est.

mercredi 9 octobre 2013

Chiche !



  • Contre le chômage et la précarité : les six mesures oubliées par François Hollande. Lire ICI l'article publié par Marianne cette semaine.

lundi 7 octobre 2013

Crise financière, pourquoi les gouvernements ne font rien


Jean-Michel Naulot (Banquier) sur France Culture
Membre de l 'AMF (Autorité des Marchés financiers)
Auteur de : Crise financière, pourquoi les gouvernements ne font rien (Seuil)

vendredi 4 octobre 2013

Le Collectif Roosevelt soutient...

  • La campagne de Finance Watch "Changeons la finance"« c'est à la société d'écrire les règles de la finance, pas aux banques. » 
  • La pétition lancée par le Pacte civique "Les bons tribuables" : Fraude fiscale, 60 milliards d'euros à récupérer pour la France. L'évasion fiscale représente au moins 60 milliards d'euros en moins pour le budget de la France. En moins pour l'éducation, la santé, la sécurité, la défense, le logement, l'emploi... bref, pour nos vies de tous les jours.
  • L'initiative citoyenne européenne pour un revenu de base inconditionnel afin de demander à la Commission européenne d'engager une réflexion au sein de l'UE sur le sujet et faire du revenu de base un droit inaliénable, inconditionnel, cumulable avec d’autres revenus, distribué par une communauté politique à tous ses membres, de la naissance à la mort, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, dont le montant et le financement sont ajustés démocratiquement. 
  • Les 30 militants de Greenpeace international arrêtés par les autorités russes alors qu'ils protestaient contre les forages en Arctique et aujourd'hui accusés de piraterie. L'activisme n'est pas un crime, vouloir sauver le climat non plus. Vous pouvez vous aussi demander la libération de ces 30 militants en rejoignant l'appel de Greenpeace et en participant à la journée internationale de mobilisation samedi 5 octobre à Paris, Lyon, Nantes, Nice, Lille, etc.

jeudi 3 octobre 2013

Lancement des états généraux du pouvoir citoyen

Le 12 octobre, le Collectif Roosevelt, en partenariat avec une dizaine d'associations, lance les Etats généraux du pouvoir citoyen.
  Face au blocage de notre société, face aux multiples crises que nous traversons, nous avons une richesse : la démocratie, la participation citoyenne. Nous voulons rassembler la société civile pour réfléchir aux alternatives, ensemble et sur le long terme. Nous voulons montrer toute la richesse des initiatives citoyennes déjà existantes, et coopérer pour peser sur les échéances futures de l’agenda politique pour provoquer enfin un sursaut !  Samedi 12 octobre, retrouvez-nous à la Bourse du travail à Paris pour lancer les Etats Généraux du Pouvoir Citoyen !

ALTERNATIBA, le village des alternatives au changement climatique

Dimanche 6 octobre, le petit Bayonne sera rendu aux piétons et transformé en un village des alternatives au changement climatique pour montrer que face à l'urgence, des solutions existent. Plusieurs milliers de personnes sont attendus pour venir les découvrir et assister également à plusieurs conférences au cours desquelles interviendront notamment pour le collectif Roosevelt Patrick VIVERET et Pierre LARROUTUROU.
  • À 10H, conférence plénière "Ensemble, construisons un monde meilleur en relevant le défi climatique" avec Christophe Cassou (climatologue), Patrick Viveret (philosophe) et Geneviève Azam (maître de conférences en économie et chercheuse)
  • À 14H, la conférence plénière "Face à la crise sociale et écologique, quels changements dans l'économie et la société ?" avec notamment Corinne Morel Darleux (coordonnatrice de l'Abécédaire des radicalités concrètes), Jean-Marie Harribey (co-président des Economistes Atterrés) et Pierre Larrouturou (économiste, porte-parole du Collectif Roosevelt)
Les débats seront retransmis en direct sur Libération.fr